Le harcèlement sur le lieu de travail, que ce soit à caractère moral ou sexuel, est un problème bien présent en entreprise. Les victimes sortent de leur silence et dénoncent les harceleurs à la direction ou au responsable RH. Cependant, les véritables mesures pour sanctionner le délit aboutissent rarement. Pire, certaines affaires sont volontairement étouffées afin de ne pas ternir l’image de la société. Les victimes se tournent alors directement vers la police ou la gendarmerie pour porter plainte. Une investigation est alors menée, et le harceleur est traduit en justice, mais également le RH, la direction et l’employeur pour leur immobilisme ou leur négligence.
Une hausse du nombre de dirigeants et RH traduits en justice pour négligence
Le harcèlement moral et sexuel sur le lieu de travail a été réellement pris au sérieux pour la première fois, grâce à la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002. La loi définit le harcèlement comme un « ensemble d’agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ». Toutes les catégories de personnes sont protégées par cette loi, sans distinction de fonctions ni de sexe. De plus, on considère comme victime un salarié qui a été sanctionné, licencié, ou qui a fait l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte.
Depuis 2008, cette loi de modernisation sociale a été introduite dans le Code du travail et le Code pénal. Les victimes sont alors sorties peu à peu de leur silence. Ce qui a eu pour effet d’augmenter les cas devant les conseils de prud’hommes, les tribunaux correctionnels et les tribunaux des affaires de sécurité sociale. Ainsi, de nombreux employeurs, dirigeants et responsables des ressources humaines ont été traduits en justice pour avoir manqué leur devoir de prévention aux harcèlements. En effet, ils sont les premiers acteurs responsables à la prévention dans l’entreprise.
RH, prenez l’initiative de prévenir, sensibiliser et former vos collaborateurs aux harcèlements
Il est dans votre obligation, en tant que RH et employeur, de garantir un environnement de travail sécurisé à l’ensemble de votre personnel. Cela permettra de lutter contre toute forme de harcèlement, et préservera l’image et l’efficacité de votre entreprise. De plus, des autorités comme l’Inspection du Travail traduisent rarement les dirigeants devant les tribunaux. Vous devez alors établir une stratégie de communication percutante. Pour ce faire, établissez une journée de prévention chaque mois. Pendant le premier mois, vous pouvez par exemple organiser une prévention harcèlement moral au travail. Pendant le deuxième mois, vous pourrez aborder la prévention harcèlement sexuel au travail. L’objectif est d’informer vos collaborateurs que tous les types de harcèlement sont intolérables dans votre entreprise. Rappelez les règlements intérieurs, et faites-les paraître sur le panneau d’affichage.
Vous pouvez aussi mener des campagnes de sensibilisation harcèlement moral au travail : prenez le temps d’envoyer des mails personnalisés à chaque salarié sur les conséquences du harcèlement en milieu professionnel. Il en va de même pour la sensibilisation harcèlement sexuel au travail. Consacrez une journée entière pour réaliser une formation harcèlement moral au travail et une formation harcèlement sexuel au travail. Elles doivent permettre aux employés d’identifier les formes de harcèlement, quelles sont les autorités compétentes, quelles sont les sanctions encourues. Vous pouvez utiliser des présentations PowerPoint, avec tableau blanc et marqueurs. Fournissez aux participants des post-it, des cahiers de notes, et des stylos. Après la formation, vous pourrez évaluer leur niveau de compréhension et d’appréciation à travers des quizz et des questionnaires.
La formation ludique, un moyen efficace pour conscientiser les collaborateurs au harcèlement
Pour obtenir un résultat réellement impactant sur les consciences, essayez des méthodes de formations innovantes. Ces pratiques se basent sur l’utilisation de la technologie et des mécaniques issues des jeux (ludification). En guise d’exemple, utilisez la VR pour fédérer les collaborateurs. C’est un modèle de formation ludique qui use de la réalité virtuelle. À ce sujet, l’entreprise REVERTO est un précurseur dans l’usage de la réalité virtuelle à des fins pédagogiques. Cette société est experte en VR pour se démarquer de la concurrence :
- formation risques psychosociaux;
- sensibilisation risques humains ;
- prévention collaborateurs.
Des casques VR sont mis à disposition de vos collaborateurs, et chacun pourra se mettre dans la peau d’une victime d’un harcèlement sexuel ou moral sur son lieu de travail. Chaque participant aura alors la nette sensation d’avoir vécu l’expérience personnellement. Au fur et à mesure de l’expérience immersive, les participants apprendront à identifier les harcèlements, et à réagir de la bonne manière. Selon l’offre que vous choisissez, votre entreprise aura droit à des casques VR, à une assistance téléphonique, ou bien à un animateur expert en VR. La formation peut s’étaler pendant une journée, un mois, ou un an.