Le harcèlement moral, pas seulement une affaire de pervers narcissique

Publié le 02 Sep 2020
Mise à jours le 22 Juil 2024

Le harcèlement moral, pas seulement une affaire de pervers narcissique 

Quand on parle de harcèlement moral, beaucoup s’imaginent le grand méchant manager, ayant une volonté de nuire, imbu de sa personne… or, la perception de harcèlement moral est souvent bien loin de l’image du supérieur tortionnaire ! Les pervers narcissiques existent, bien évidement. Toutefois, quand on regarde les chiffres du mal-être au travail et du burn out, cela laisserait à supposer que tous les salariés français sont des bourreaux. Et si nous étions tous un peu auteur de harcèlement moral ?

Que dit la loi ?

Le harcèlement moral est défini par le code du travail et complété par le code pénal (oui, vous pouvez aller jusqu’au pénal pour ce genre de comportement).

Globalement le harcèlement moral est un ensemble de comportement/propos dégradants les conditions de travail, susceptibles de porter atteinte à la dignité, à la santé mentale ou physique, d’altérer l’avenir professionnel d’un collaborateur. Le code pénal précise qu’il faut que ces comportements soient répétés afin d’être considérés comme tel.

En clair, ça veut dire quoi ?

Concrètement, on peut retenir plusieurs choses essentielles :

  • Le harcèlement moral ne vient pas seulement de la hiérarchie. Contrairement aux idées reçues du manager s’acharnant sur un collaborateur, un ou des collègues peuvent être considérés comme harceleurs. Par exemple, vous avez l’habitude, entre collègue, de vous moquer d’un autre, ces brimades peuvent être considérées comme du harcèlement moral. Le harcèlement moral peut également venir d’un client ! L’employeur doit donc se montrer attentif aux agissements hors de ses locaux.
  • La notion de répétition n’est pas encadrée par la loi. Cela signifie que même si les actes dégradants ont lieus de manière espacés, cela constitue tout le même du harcèlement moral. A l’inverse, des actes à répétition sur 2 ou 3 jours sont également constitutifs de harcèlement moral.
  • Le collaborateur n’a pas à avoir à subir un dommage (il n’a pas besoin d’être en arrêt, sous antidépresseur…) pour que la situation soit considérée comme du harcèlement moral. La simple atteinte à la dignité suffit.

Comment prévenir ce genre de comportement ?

Même si une obligation légale incombe à l’entreprise, les meilleurs moyens de prévention du harcèlement moral reste d’être attentif à nos propres comportements. Personne n’a envie d’envoyer un collègue en dépression (enfin espérons-le) ! Ainsi, lorsque vous rigolez entre collègues, posez-vous la question : aimeriez-vous que ces blagues vous soient adressées ? Si vous n’êtes pas sûr.e de la réponse, posez la question directement à votre collègue. La discussion est souvent la clé pour dénouer pas mal de situations.

Enfin, si vous souhaitez en aller plus loin dans la prévention du harcèlement moral, des entreprises comme REVERTO, en ont fait leur métier. Plutôt que d’expliquer à vos collaborateurs ces comportements, cette startup vous les fait vivre en réalité virtuelle. Ils seront ainsi sensibilisés au harcèlement moral et capables de se remettre en question.

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