Que s’est-il passé ?
« Cela m’est arrivé en 2018. J’ai su prendre un certain recul, depuis.
J’ai eu énormément de mal à annoncer ma grossesse, j’avais une grosse appréhension. Cependant, je ne pourrais jamais oublier la réaction de ma RH, quand j’ai annoncé que j’attendais un bébé. Je suis sorti abasourdi devant ce manque empathie. Ma manager de l’époque était venue me voir le lendemain en me disant :
« Je crois que je ne vous ai même pas félicité »
C’était évidemment ironique. Sur le coup, j’étais tellement blaisée… j’ai eu une réponse sèche et franche : « Non, en effet ». Et vous savez-quoi ? Mes employeurs étaient également parents. Alors, comment comprendre une telle réaction de leur part ? Je leur en veux énormément d’avoir réagit ainsi avec moi.
Ce sentiment m’a glacé le sang. Ils avaient réussi à m’enlever ma joie, alors que cette grossesse était évidemment très désirée. C’est à cela que l’on reconnait l’importance ou non d’un salarié.
Comment se sont déroulés les jours qui ont suivis ?
Eh bien, autant vous dire qu’après l’annonce de ma grossesse, je n’avais plus le même regard envers eux.
J’ai gardé ma conscience professionnelle jusqu’à la fin de ma mission mais je n’avais plus envie de travailler avec ce genre de personne.
Heureusement que j’avais d’autres liens interservices. J’ai pu trouver d’autre qualités humaines chez mes collègues.
Cependant, il faut savoir que de base j’étais intérimaire, et mes employeurs m’avaient proposé un contrat CDD longue durée avec des horaires avantageux.
Evidemment, c’était avant qu’ils soient au courant de ma grossesse. Etrangement, après mon annonce, ils sont revenus sur leur promesse. Le poste n’était finalement pas en « horaire de journée » comme annoncé par téléphone mais en horaire de nuit.
Comme par hasard, juste après l’annonce de la grossesse ! C’est hyper malsain de faire endurer cela a un salarié. Je me suis finalement contentée de finir ma mission et n’ai pas tenue à renouveler de nouvelles collaboration avec eux. J’ai vraiment un sentiment d’amertume.
Comment auriez-vous préféré que votre hiérarchie réagisse ?
Qu’on me félicite ! Ca aurait été le minimum.
J’aurais aimé que l’on soit franc avec moi dès le départ et que l’on ne me fasse pas miroiter un contrat de 2 ans en horaire de journée. Pour ensuite… subitement changer les termes du futur contrat.
J’ai eu l’impression d’être prise pour le dindon de la farce, que l’on c’était servi de moi pour un laps de temps avant de retrouver un candidat aux postes. Une personne intérimaire allait quitter le poste pour un poste en cdi dans une autre structure.