Le harcèlement sexuel au travail peut être défini comme des agissements répétés dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles. C’est une pratique toxique qui empiète sur la vie professionnelle de la victime. Des chiffres édifiants montrent à quel point le harcèlement sexuel est un phénomène bien présent en entreprise.

52 % des femmes ont subi un harcèlement sexuel au travail

La principale raison qui les empêche de révéler la bonne nouvelle à leur patron est d’abord le doute. Quelle que soit leur relation en milieu professionnel, la réaction de leur dirigeant les inquiète. Elles redoutent fort qu’il soit probablement mécontent de le savoir. Mais est-ce qu’il nous le fera sentir ? Est-ce qu’il va reprocher la baisse de productivité liée à la période de grossesse et de maternité ? À l’inverse, pourra-t-il nous soutenir ? Toutes ces interrogations préoccupent bien souvent la plupart des femmes enceintes.

    La grossesse, mauvais moment pour les ultra-consciencieuses


    De 2017 à 2019, une étude a été réalisée par l’Organisation Internationale du Travail sur 4,5 millions de salariés français. Elle a révélé que 52 % des femmes et 27 % des hommes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail. 72 % des femmes victimes se sont confiées à un proche, et seulement 4 % ont déposé plainte. Chez les hommes, 33 % des hommes victimes se sont confiés, et 1 % uniquement ont porté plainte.

    L’étude précise aussi que le trajet domicile-travail est devenu angoissant pour les salariés (45 % des femmes, 39 % des hommes). Cependant, ces chiffres sont sans doute sous-évalués. Un certain nombre de victimes restent silencieuses, à cause du caractère honteux de ce qui leur est arrivé. Dans la plupart des cas, il s’agit de gestes ou de propos à connotation sexuelle répétés dans le cadre du travail. Des victimes ont subi un chantage sexuel, des blagues salaces et des emails indécents.

    En ce qui concerne les harceleurs, 40 % sont des collègues, 18 % un supérieur direct, et 22 % un employeur. Cette situation rend l’identification et la dénonciation des harceleurs difficiles. De ce fait, la victime n’en parle à personne, si ce n’est à leur famille et leurs amis.

    HARCÈLEMENT SEXUEL VR

    Conséquences du harcèlement sexuel sur la santé

    D’une part, les personnes qui ont voulu se livrer à l’étude indiquent avoir subi des symptômes physiologiques. Ces symptômes se manifestent par des troubles du sommeil, ou des troubles cardio-vasculaires. D’autres victimes ressentent de l’épuisement et de la fatigue.

    Des symptômes psychologiques sont également apparus, tels que les troubles cognitifs, les crises de larmes, l’anxiété, l’irritabilité, ainsi que l’abus de tabac ou d’alcool. Sur le long terme, des harcèlements sexuels répétés peuvent provoquer des idées suicidaires.

    D’autre part, les conséquences ne portent pas seulement sur l’état de santé de la victime. Elles atteignent tout le personnel de l’entreprise, car une ambiance toxique s’installe. Les employés sont démotivés, et la productivité collective s’en trouve impactée. L’image de la société est ternie, et la performance de l’entreprise diminue. Le taux d’absentéisme et le turn-over augmentent.

        Comment agir pour stopper le harcèlement sexuel au travail ?

        N’attendez pas qu’un fait avéré se réalise dans votre structure. Utilisez des mesures drastiques pour anticiper les dérives comportementales en milieu professionnel. Menez une campagne de prévention harcèlement sexuel au travail.

        Élaborez une campagne d’affichage, utilisez des supports de sensibilisation audiovisuels pour diffuser des rappels et des informations. Renforcez les stratégies de gestion d’équipe à travers une formation management et RH. Organisez des ateliers et des groupes de parole entre les salariés, la direction, les ressources humaines et chaque département.

        Sur un sujet si délicat, dans lequel la prise de parole est compliquée, il peut être utile d’adopter une stratégie plus informelle. Par exemple, si vous avez le budget, réalisez ces activités pendant un déjeuner autour d’un buffet, ou encore d’une collation si vous avez un budget limité, avec le personnel entier. Dans une ambiance décontractée et moins formelle, tout le monde sera alors plus disposé à écouter et à participer. Soyez toujours à l’écoute et bienveillant. Mettez régulièrement un pied dans la salle de détente, la cantine, la machine à café… Ce sont des lieux propices à l’échange.

        Exploitez la réalité virtuelle pour lutter contre le harcèlement sexuel

        Les mesures de prévention classiques citées précédemment sont indispensables, mais insuffisantes, car on peut passer devant des affichages et des écrans sans y jeter un regard. Il vous faut donc trouver des moyens complémentaires, et la réalité virtuelle peut vous aider de façon considérable. Cette dernière est basée sur la mise en situation réelle de chaque personne face au harcèlement sexuel.

        En faisant appel à une société experte, comme REVERTO, vos collaborateurs pourront vivre une expérience immersive basée sur la VR. Chaque collaborateur disposera de casque VR qui lui met dans la peau d’une victime de harcèlement sexuel répété au travail. Il pourra alors mieux comprendre les émotions des victimes en se mettant à leur place.

        Cette expérience est très différente d’une vidéo classique où l’on est simplement un spectateur passif. En effet, la réalité virtuelle utilise une technologie avancée à base de vidéo 360 degrés. Elle attire toute l’attention visuelle et auditive, et il est possible d’interagir dans l’expérience. Les participants de la formation seront alors bouleversés par ce qu’ils vont vivre en utilisant les casques VR.

        Le harcèlement sexuel apparaîtra dans toute son horreur, ce qui aura un effet fédérateur sur tout le personnel de votre entreprise. Ensuite, vous pourrez réaliser un module interactif parlant de ce qui s’est passé, et enfin rappeler les lois et les sanctions.

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