« A l’inverse des compétences techniques, il n’est pas possible de déléguer aux robots les compétences comportementales ». Jérôme Hoarau. Beaucoup d’entreprises recrutent aujourd’hui en recherchant certaines soft skills chez les candidats. Créativité, écoute, empathie, intelligence émotionnelle… les annonces de recrutements se transforment en véritables listes de courses comportementales. Pour autant, beaucoup de ses compétences ne sont pas innées. Vous formez vos collaborateurs à utiliser un logiciel mais pas à développer leur empathie ? Pourquoi ne pas faire les deux ?

Quelles sont les soft skills les plus recherchées en entreprise ?

Jérome Hoarau et ses co-auteurs ont identifiés 15 soft skills les plus recherchées en entreprise : la résolution des problèmes, la confiance, l’intelligence émotionnelle, l’empathie, la communication, la gestion du temps, la gestion du stress, la créativité, l’esprit d’entreprendre, l’audace, la motivation, la vision, la présence, le sens du collectif et la curiosité. Bref, la liste est longue et il peut sembler impossible de toutes les maîtriser. Il existe pourtant certains levier permettant d’apprendre à mieux se connaitre et maîtriser davantage les interactions avec les autres et son environnement.

Les risques inhérents au manque de formation aux soft skills

Avec l’avènement d’internet et des réseaux sociaux, la réputation des entreprises fait face à de nouvelles difficultés. L’image de marque de nos sociétés est de moins en moins maîtrisable puisqu’elle ne passe plus seulement par le service communication. Les collaborateurs et leurs agissements sont également scrutés à la loupe et le moindre écart peut coûter cher à l’entreprise. Alors qu’hier, seuls les professions en lien direct avec les clients devaient se tenir à carreaux, l’effacement de la frontière entre vie privée et vie pro étend ces exigences à tous les collaborateurs. Un problème se pose alors, une entreprise n’a pas son mot à dire quant aux idéologies et activités des collaborateurs. Dans ce cas, comment agir réellement pour préserver son image de marque ?

L’exemple de l’affaire des blackfaces des collaborateurs du Slip Français

Une affaire l’an dernier à fait couler beaucoup d’encre, celle des blackfaces des collaborateurs du Slip Français. Bien que cette jeune entreprise française n’ait aucune responsabilité quant au déguisement choisi par ses collaborateurs, elle se retrouve tout de même sous le feu des projecteurs. Image de marque détériorée, appel au boycott de l’entreprise sont des sanctions aussi lourdes qu’injustes pour la startup du vêtement made in France.  

Avec le développement des réseaux sociaux, aucune entreprise n’est à l’abris d’une telle affaire, Il est donc devenu essentiel de sensibiliser l’intégralité de ses collaborateurs aux questions éthiques.

La charte de bonne conduite, bonne ou mauvaise idée ?

À la suite de cette affaire, la mise en place d’une charte de bonne conduite a été présenté comme une solution possible à ce genre de situation, est-ce toutefois suffisant ? 

Une charte de bonne conduite permet d’encadrer de généraliser les règles de comportements à adopter entre collaborateurs. C’est un bon outil pour diffuser et uniformiser l’information autour des valeurs de l’entreprise. Toutefois, ce type de charte ne permet pas d’encadrer les idéologies et certains comportements en dehors du cadre du travail. Quelles autres solutions sont alors possibles ?

Les projets internes, un bon moyen de développer certaines compétences

Beaucoup d’entreprises permettent aujourd’hui aux collaborateurs de développer certains projets en interne. Cela peut aller de l’organisation d’une journée thématique à l’incubation de nouvelles solutions. Par exemple, de nombreux groupes disposent de leurs propres incubateurs de startup afin de développer l’intrapreneuriat. Des collaborateurs avec des idées innovantes peuvent donc se faire financer une partie du projet, disposer d’aides internes… en échange de parts dans le projet.

Chez Capgemini, certains collaborateurs disposent d’une journée par semaine pour travailler sur de nouveaux projets avec des équipes dédiées. Ces projets internes permettent de développer de nombreuses compétences : gestion du temps, créativité, esprit d’entreprendre, audace, vision…

Les formations soft skills

Pour certaines compétences comme l’écoute, l’empathie et l’intelligence émotionnelle, il faut le plus souvent former ses collaborateurs. 

La process communication vous connaissez ? C’est une méthode développée par la NASA pour former des équipes se complétant grâce à des personnalités différentes. Elle permet d’apprendre à identifier les différentes personnalités chez son interlocuteur pour adapter son mode de communication. Cette formation est idéale pour développer intelligence émotionnelle et communication.

La réalité virtuelle est également un véritable atout pour booster l’empathie. La société Reverto améliore le vivre ensemble en entreprise grâce à la VR. En plongeant les collaborateurs dans la peau d’autres personnes (une femme, des personnes handicapées, un manager, un collaborateur…) les collaborateurs apprennent ainsi à se mettre à la place des autres pour changer plus facilement de point de vue par la suite. 

Reverto prévient les risques humains en alliant sciences cognitives et technologies immersives. Burn out, harcèlement moral, discriminations… Les outils Reverto permettent de sensibiliser et former à ces risques tout en les évaluant de manière efficace.

 

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