Aujourd’hui, le sujet de la discrimination en entreprise est devenu incontournable. Nombreux candidats en entretien d’embauche se sont sentis jugés, ou, post entretien, mis à l’écart par leurs collègues, leur direction. Les chiffres à ce sujet sont par ailleurs révélateurs. 22% des candidats ressentent de l’anxiété vis-à-vis d’un jugement éventuel par rapport à leur sexe. Également, 64 % des salariés estiment qu’une personne portant un signe religieux visible a davantage de chances d’être accepté post-entretien dans leur structure, selon une étude menée par le Medef. Cependant, la discrimination possède plusieurs aspects, et pas forcément toujours ceux auxquels nous pourrions nous attendre. Roulement de tambour, nous allons ici pointer du doigt la discrimination positive, plus discrète.

Dans la famille « discrimination » je demande… la positive ?

En premier lieu, il convient de redéfinir cette dernière. La discrimination positive se présente comme le fait de « favoriser une personne ou un groupe de personne à son genre, son sexe, sa religion… sans prendre en compte les qualifications et compétences requises nécessaires à l’évaluation ou bon jugement de la personne ».  En d’autres termes, il est question ici de favoritisme.

Une pratique stigmatisante ?

En outre, cette notion fait débat. En effet, mal jugée car s’avérant tout simplement inefficace pour lutter contre les préjugés. Les groupes « dominants » pouvant se permettre une telle pratique sont finalement acteur de l’inversion d’une tendance discriminante. Afin d’illustrer cette pratique, prenons en exemple un employeur d’une ethnie X recevant en entretien un candidat de l’ethnie A ainsi qu’un candidat de l’ethnie X. En admettant que l’employeur s’oriente vers le candidat de son ethnie sans effectuer de réel comparatif poussé et juste, il sera question ici de discrimination positive.

Un débat pourtant bilatéral 

A l’inverse, d’autres estiment que la discrimination positive peut apporter du bon. En effet, l’idée étant que cela peut finalement légitimer toute catégorie et niveau social à intégrer tout poste. Une chance qui ne serait pas toujours accordée dans les structures avec un certain « protocole » plus rigide. Cela pourrait même être perçu comme un « boost » pour la fin de l’exclusion sociale.  

La discrimination positive en France, un exemple ?

Il existe en France une discrimination positive mise en place depuis trente-trois ans maintenant. Cette dernière consiste à favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap. Vous en avez déjà entendu parler : l’obligation d’emploi de 6% de personnes porteuses de handicap dans les organisations privées et publiques. En ce qui concerne l’accès à l’emploi des travailleurs étranger, une étude menée lors d’un sondage BVA pointe du doigt que 77 % des Français rejetteraient la notion de « discrimination positive », tout simplement.

Et vous : pour ou contre cette pratique ?

 

 

Une question ?