Depuis quelques années, la parole des étudiants se libère et il y a beaucoup à dire. La définition du consentement reste très méconnue et incomprise entrainant de nombreuses agressions et viols. Il est difficile de contrôler ce qu’il va se passer lors des soirées étudiantes et les administrations, jusqu’alors, n’avaient pas pris la mesure de la situation. En bref, nos universités et écoles ont pu favoriser le développement de comportements inacceptables et dangereux pour les étudiants. Il suffit de regarder de plus près les nouveaux hashtags comme #scienceporc pour se rendre compte de la situation. Alors que la plupart des agressions se passent en dehors du système scolaire, comment inculquer la notion de consentement aux étudiants ?

Qu’est-ce que le consentement ?

Le consentement c’est tout simplement le fait de pouvoir dire non et que cette volonté soit respectée par autrui. Un oui peut se transformer en non à tout moment sans que cela soit critiqué ou négocié.

Pourquoi la formation des étudiants au consentement est nécessaire ?

Les chiffres sont assez alarmants chez les étudiants. Selon une étude de 2019 menée auprès de plus de 10000 étudiants en université, BTS, école… 1 étudiante sur 20 a déjà été victime de viol. 1 sur 10 aurait été victime d’agression sexuelle, c’est également le cas pour 5% des hommes. Sachant que ces étudiants sont l’avenir du monde du travail français, il est nécessaire d’agir tôt pour changer ces comportements.

Olive !

Exit l’image du violeur qui se cache dans une ruelle sombre. Dans le monde universitaire, il peut agir au grand jour lors des événements festifs. Pour 20% des auteurs de violences, l’effet de groupe aurait motivé le passage à l’acte. Pour 18 % d’entre eux, l’alcool a été la principale motivation. Les soirées étudiantes, weekends d’intégration… sont donc un véritable vivier pour les violences sexuelles. Par ailleurs, 56% des viols commis sur des étudiants ont lieu en dehors du cadre scolaire et 34% des étudiants auraient été témoins ou victimes de violence.

Un rôle nécessaire des établissements

Bien évidemment, les établissements ne sont pas les seuls responsables de la prévention des violences. En revanche, une action de leur part peut être un levier pour faire diminuer les chiffres des agressions et viols. Toujours selon cette même étude, 18% des agresseurs ont répondu que le sentiment d’impunité les a poussés à passer à l’acte. Le manque de sanction et de prise de position des établissements peut donc favoriser une culture du viol auprès des étudiants.

De plus, pour 18% des auteurs de violences, c’est le manque d’éducation sur le sujet qui a favorisé un passage à l’acte. Beaucoup d’étudiants ne savent aujourd’hui pas définir un agissement sexiste, le harcèlement sexuel, une agression sexuelle ou un viol. Pour autant, la formation à ces sujets ne fait pas parti des programmes scolaires.

Les affiches ne suffisent plus

Beaucoup d’établissements se sont tournés vers des campagnes d’affichage pour faire passer le message. Au vu des chiffres, cela n’est pas suffisant. Il faut réussir à mettre en place des actions efficaces afin de faire changer la mentalité et cela passe aussi par la culture même de l’établissement. 35 % des hommes questionnés considèrent leur établissement comme égalitaire contre 27 % des femmes. Le sexisme omniprésent joue en faveur du sentiment d’impunité et doit également faire l’objet d’action de prévention.

Quels dispositifs peuvent être mis en place ?

L’intervention d’associations spécialisées

Des associations comme Handsaway réalisent des interventions dans les établissements afin de sensibiliser aux violences sexistes et sexuelles. Ces interventions peuvent avoir lieu en présentiel ou en visio. Handsaway propose également de mettre à disposition des étudiants un numéro d’écoute à la suite des interventions afin d’aider les victimes et répondre aux éventuelles questions.

Les formations innovantes

Reverto est une startup spécialisée dans les formations innovantes aux sujets sensibles : sexisme, harcèlement, handicap… en alliant les sciences cognitives et les technologies immersives. Le but de ces formations : faire changer les comportements de manière durable. Plutôt que d’expliquer les violences sexuelles, Reverto leur fait vivre, en réalité virtuelle, dans la peau d’une victime. S’en suit un module interactif revenant sur les situations vécues afin de nommer les comportements, rappeler les lois, les sanctions…. Ce module permet également de donner les clés pour agir en tant que témoin ou victime. Ce module en réalité virtuelle permet de donner une bonne base à tous les collaborateurs et est à un prix attractif.

Reverto développe actuelle un contenu sur le consentement étudiant qui sortira en septembre 2021 en abordant également les comportements en dehors des établissements.

Le petit + : Reverto permet également de mesurer les violences sexuelles dans votre établissement. Grace aux quizz présent dans le module interactif, Reverto demande aux étudiants, de manière anonyme, s’ils ont déjà été témoins ou victimes et vous retransmet ces données.

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