À l’origine, le stress était tout simplement vital et on lui doit en partie l’existence de l’humanité. Si on sait qu’il provoque une réaction chimique dans notre organisme, celle-ci sert à la base, à survivre en cas de grand danger.

Comme un superpouvoir, notre corps entre en phase d’alarme et se met à fabriquer (entre autres) de l’adrénaline servant à décupler temporairement nos perceptions et nos réflexes. Cette phase nous permet de prendre une décision, en vitesse accélérée.

Puis, la phase de résistance entre en jeu, et de nouvelles hormones comme le cortisol et la dopamine sont libérées, pour cette fois, nous permettre d’agir.

Au fil du temps, les situations identifiées comme dangereuses ont évolué et le stress a, en grande partie perdu sa fonction primaireS’il y a 2 millions d’années, il pouvait régulièrement sauver la vie de nos ancêtres, aujourd’hui, nous avons nettement moins de risque de nous faire réveiller par un tigre à dents de sabre dans notre caverne.

Alors pourquoi sommes-nous stressés quotidiennement ?

Tout dépend de ce que nous identifions comme situation dangereuse. Selon plusieurs facteurs comme nos expériences passées, notre éducation, nos valeurs ou l’environnement qui nous entoure, nous apprenons à notre cerveau à identifier certaines situations comme « à risque ».

 Ainsi, une charge de travail importante avec une deadline proche, provoquera une réaction de stress chez un collaborateur, qui identifiera cette situation comme dangereuse (risque d’échec et conséquences professionnelles, mauvaises expériences passées, peur de ne pas être la hauteur etc.)

Au contraire, son collègue ne sera pas perturbé par cette nouvelle, n’identifiant pas de risques particuliers.

Quand le stress devient dangereux pour la santé

Chez certaines personnes, le cerveau est conditionné de telle sorte que le stress devient chronique et c’est à ce moment-là que sa fonction première est détournée, le rendant dangereux. En opposition au stress aigu stimulant la sécrétion d’hormones nous permettant de surmonter des situations bien spécifiques, le stress chronique nous affaiblit.

En plus des phases d’alarme et de résistance, survient celle d’épuisement. Imaginez-vous courir un marathon, puis, sans avoir eu le temps de reprendre votre souffle, enchainer une autre course.

Les causes du stress chronique peuvent être nombreuses. Un environnement de travail toxique, une charge de travail trop (ou trop peu) importante, la charge mentale, des difficultés financières en font partie. Comme le stress appelle le stress, les hormones responsables de cette réaction chimique s’emballent et un cercle vicieux s’installe.

N’étant pas forcément conscientes de leur état, les personnes en proie au stress chronique développent à terme des dérèglements organiques et des maladies graves. En effet, il peut engendrer un vieillissement accéléré, des maladies psychosomatiques (fibromyalgie, obésité, arthrite), des problèmes de santé mentale (dépression, trouble de l’alimentation, phobie) ou des ulcères gastriques. Il peut également accélérer l’évolution de maladies graves comme les cancers et maladies cardio-vasculaires.

 

Quels sont les premiers marqueurs du stress chronique ?

Différents d’une personne à l’autre, il existe néanmoins une liste de symptômes récurrents, touchant une grande partie de la population exposées à ce mal. Voici les plus courants.

Le bruxisme : Outre l’usure prématurée et des fractures dentaires, le fait de serrer la mâchoire ou de grincer des dents engendre des douleurs aigües des cervicales et des migraines. Sans oublier l’effet tête au carré (littéralement), car le bruxisme sollicite fortement les muscles de la mâchoire, déformant à terme l’ovale du visage.

Les insomnies : Normalement, une balance s’opère naturellement pour s’endormir ; le taux de mélatonine (hormone du sommeil) augmente lorsque le taux de cortisol (souvenez-vous, l’hormone du stress sécrété en phase de résistance) diminue. Or, une personne victime de stress chronique sécrète trop de cortisol. Ainsi, au moment de se coucher, la mélatonine est en déficit, et c’est parti pour compter les moutons jusqu’à 3507, les réveils en sueur et ceux à 5h du matin sans possibilité de retrouver le sommeil (jusqu’à finalement y parvenir… 3 minutes avant la sonnerie du réveil).    

L’hypersensibilité au bruit : On ne parle pas du vacarme provoqué par les voisins du dessus qui ont décidé de se mettre aux claquettes pendant le confinement. En permanence confronté aux bruits notamment en open-space (collègues au téléphone, bruits de claviers, conversations à haute-voix), ils polluent notre capacité de concentration, déjà altérée par l’épuisement lié stress chronique. Résultat, on est plus irritable, sujets aux sautes d’humeur et nos relations professionnelles comme personnelles peuvent se dégrader.

Les douleurs physiques : Le mal de dos, les brûlures d’estomac et les douleurs articulaires sont courants chez les personnes atteintes de stress chronique. Les muscles dorsaux et les abdominaux se contractent, mettant en tension le corps entier. Prisonnier d’un corps douloureux, on a moins envie de bouger, de faire du sport ou de sortir. Survient alors un risque d’isolement social.

La perte d’appétit : L’adrénaline sécrétée en phase d’alarme dirige le sang vers le cœur, le cerveau et les muscles. Ainsi, le système digestif passe au second plan. En état de stress chronique, cette hormone est sécrétée à répétition et provoque une perte d’appétit, et à terme une perte de poids dangereuse pour l’organisme.

Les maladies de peau : Le come-back de l’acné, la perte de cheveux prématurée, accompagnés même parfois d’exéma et de psoriasis pour couronner le tout. Le stress provoque une modification de l’immunité de l’organisme et de la peau. De plus, ce fameux cortisol sécrété en abondance se répand dans tout le corps, jusqu’à la peau, la fragilisant et ralentissant même la cicatrisation des tissus.

Comment aider ses salariés stressés ?

Tous ces marqueurs entraînent de nombreuses conséquences, difficiles à supporter d’autant plus en milieu professionnel où l’on veut se montrer sous son meilleur jour. Paradoxalement, les problèmes personnels n’ont pas leur place alors même que l’entreprise est dans bien des cas, le berceau-même du stress des salariés.

Une perte de productivité, une baisse de moral ou encore un isolement entraînent de l’absentéisme, burnout et dépressions. Finalement, toute l’entreprise en pâti. Alors qu’un salarié heureux est 31% plus productif, rappelons que le coût du mal-être au travail représente plus de 13 000€ / salarié / an. Sur ce montant, 5400 € sont compressibles en améliorant la qualité de vie au travail de ses salariés. 

Apprendre à respirer : Simple comme bonjour, mais essentiel. Plus on est stressés et moins bien on respire. De nombreuses techniques et exercices de respiration permettent de diminuer les hormones du stress et d’améliorer ses capacités cognitives.

S’oxygéner grâce au Bol d’air Jacquier, développé par le laboratoire Holiste. De nombreuses entreprises comme EDF, BNP où la Société Générale se sont équipées d’un drôle d’inhalateur d’air enrichi en huile essentielle de pin. Cette méthode naturelle facilite la distribution de l’oxygène dans le corps. Il suffit de respirer devant l’appareil pendant 2 à 4 minutes pour se ressourcer et repartir en forme pour plusieurs heures.

De nombreux centres comme Botanic et praticiens partout en France disposent également de l’appareil et pratiquent des tarifs à la séance (moins de 10€ !).

 

Et grâce à la réalité virtuelle…

Relaxer ses salariés en VR : Comment ? vous n’avez pas les moyens d’envoyer tous vos salariés se relaxer aux Maldives ou respirer l’air de la montagne ? Dans ce cas, vous pouvez faire appel à ConVRgence. Coiffés d’un casque de réalité virtuelle, vos salariés choisissent une séance de relaxation de 10, 15 ou 20 minutes, guidés par des sophrologues dans des univers dépaysants, propices au ressourcement du corps et de l’esprit.  Une de leur thématique est consacrée au traitement du stress pour se défaire des schémas stressants, se remettre à l’écoute de ses émotions et retrouver l’apaisement.

Sensibiliser ses collaborateurs au management toxique en VR

À l’heure où l’on vit au rythme des consignes sanitaires changeantes selon les villes, et où il faut anticiper demain, il est important de veiller à une atmosphère saine et bienveillante. Des collaborateurs irrités et épuisés contaminent inconsciemment l’ensemble de l’équipe, créant une atmosphère propice au management toxique.

REVERTO a développé en partenariat avec HR Consultancy Partners, une expérience immersive dans laquelle vous plongez dans la peau d’un manager et d’un collaborateur d’une entreprise sous pression.

Le but : désamorcer les situations problématiques, booster l’empathie des collaborateurs, repérer les signaux faibles. Grâce à un quiz personnalisable, établissez un baromètre de la souffrance au travail de vos salariés.

 

 

 

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