Deux mois de télétravail forcé ont permis à certaines entreprises réticentes sur le sujet à découvrir une nouvelle organisation du travail. Toutefois, cette expérimentation n’a pas été vécue de la même manière par tous les collaborateurs. Alors que certaines entreprises et leurs salariés se sont parfaitement adaptés, dans d’autres, beaucoup de défaillances organisationnelles et managériales se sont fait sentir (bon, ok les enfants qui crient pendant le taf, ça n’aide pas à bien vivre son télétravail non plus). Heureusement, il n’est jamais trop tard pour adopter les bonnes pratiques ! Comment faire pour manager en télétravail ? On décortique vos témoignages pour vous donner un coup de main.
Témoignage #2 : Empathie & Flexibilité
Sarah est psychologue du travail dans une organisation portuaire. Pour elle, le télétravail c’était une première et cela a été une véritable révélation. Afin d’aider les collaborateurs, Sarah et le service QSE dont elle fait partie ont produit tout un ensemble de guide sur comment gérer le télétravail et une cellule d’écoute a été mise en place. Chaque collaborateur était maître de l’organisation de son temps de travail en fonction des impératifs personnels induit par cette crise.
Afin de ne pas perdre le lien avec les collaborateurs, des « cafés virtuels » via une plateforme de réunion en ligne ont été mis en place. Le but n’était pas seulement de parler de son travail mais également d’échanger des solutions sur les problématiques personnelles des collaborateurs souhaitant en parler.
Globalement, les collaborateurs ont bien vécu cette période et beaucoup d’initiatives de collaborations ont émergées entre des services échangeant peu habituellement..
Quelles sont les bonnes pratiques à retenir ?
Première bonne pratique : l’empathie. Dans l’entreprise de Sarah, beaucoup de RH sont des femmes avec des enfants en bas âge. Etant donné qu’expliquer à un enfant de 2 ans que maman travail et qu’il ne faut pas la déranger revient à enseigner les principes de la fusion nucléaire à une poule, il fallait leur donner l’opportunité de s’organiser au mieux. Aucune contrainte horaire n’a été donné afin de pouvoir concilier vie pro et perso plus facilement pour s’adapter à chacun.
Deuxième bonne pratique : l’écoute. Les « cafés virtuels » et la cellule d’écoute ont permis aux collaborateurs de s’exprimer librement sur toutes leurs problématiques, leurs peurs… favorisant la confiance de chacun.
Troisième bonne pratique : les guides. Chaque collaborateur disposait des clés pour s’organiser en adoptant les bonnes postures et les bons réflexe sans se sentir « fliqué ».
Malheureusement, dans l’entreprise de Sarah les syndicats sont contre le télétravail et cette expérience ne durera pas au-delàs de la crise sanitaire. Pour autant, cet exemple prouve bien que nos entreprises peuvent bien faire en matière de télétravail et de management à distance. Flexibilité, écoute et confiance valent mieux que flicage, obligation et négligence.