Pierre est responsable des ressources humaines dans une grande surface. Il entend beaucoup de commérages entre les salariés que ce soit personnel ou des rumeurs sur des éventuels changements dans l’entreprise. Cette semaine, c’est au tour du directeur d’établissement d’en faire les frais. Les employés pensent qu’il va quitter son poste, car il n’est pas à la hauteur. Pour lui, c’est la rumeur de trop. Il comprend que cela peut vite devenir du harcèlement moral. Il fait appel à Pierre pour fixer des règles contre les bruits de couloir au sein de l’entreprise.
Qu’est-ce qu’un commérage en entreprise ?
Les commérages en entreprise sont des potins qui se rependent entre les salariés. Leurs origines sont souvent méconnues et la pertinence de l’information est équivoque. Même si certaines rumeurs peuvent être sympathiques, comme les échanges de regard entre Céline et Gauthier, certaines peuvent rapidement affecter l’ambiance de travail. Cette médisance sur autrui se propage comme un virus et fini par nuire à la productivité dans l’entreprise.
Pierre sait que l’environnement instable de son entreprise n’arrange rien à ce fardeau. Ces commérages sont un moyen de relâcher la pression face à ce climat anxiogène que chacun endure. Bien que ce soit généralement malveillant, les ragots sont un moyen de créer du lien social entre les collègues. C’est une forme de communication qui permet de tisser des liens forts dans un groupe. En médisant sur le même collègue, les collaborateurs se sentent plus soudés. De plus, cela pourrait également être une façon de flatter son propre ego ou de satisfaire sa jalousie. La personne qui lance la rumeur adopte de l’assurance dans ses propos afin d’être le centre et de maintenir ses collègues attentifs à ses propos. Ajoutée à cela, elle se compare à la personne prise pour cible en insinuant des propos moralistes. Ces ragots peuvent avoir de réelles conséquences sur la personne ciblée, entraînant un harcèlement moral par ses collègues et pouvant nuire à ses capacités au travail.
Comment faut-il réagir face aux commérages en entreprise ?
Pierre conseille au directeur d’établissement de rester silencieux afin de ne pas alimenter le ragot à propos de son soi-disant départ. Dans certains cas, l’indifférence est la meilleure des solutions.
Mais ce n’est pas le cas pour le ragot qui circule sur Margaux. En effet, Margaux subit depuis plus d’une semaine les commérages de ses collègues. Cela tourne au harcèlement moral alors il faut agir vite ! Insoutenable pour elle, elle se cache aux toilettes pour laisser parler ses émotions. Les attitudes sexistes de ses collègues lui font perdre sa confiance en elle et elle ne retrouve plus sa place au travail. Pierre a été informé de cette situation par un collègue de Margaux ne supportant plus les agissements de certains. Ce collègue a eu la réaction qu’il fallait. Lorsque la rumeur a été lancée, il a parlé avec la commère afin de l’encourager à stopper ses mauvaises intentions. Ensuite, il a prévenu Margaux des propos qui se racontaient derrière son dos afin qu’elle ne soit pas surprise.
Le DRH convoque alors Margaux afin qu’elle se livre sur les circonstances. Effectivement, une personne qui subit un harcèlement moral au travail a besoin de se sentir écouter. À présent, c’est au service des ressources humaines d’agir en convoquant la commère ayant entretenu le ragot.
Ici, la question n’est pas de savoir si la rumeur est vraie ou fausse, car dans tous les cas rien ne justifie l’humiliation qu’elle supporte lors des réunions. Cependant, si la cible des ragots le souhaite, elle peut y répondre de manière factuelle et non avec ses émotions ce qui pourrait jouer en sa défaveur. Effectivement, il vaut mieux laisser la personne harcelée se défendre elle-même en public, car réagir pour elle ne serait peut-être pas apprécié.
Comment éviter les commérages au travail ?
Pierre doit alors trouver des solutions afin que les ragots en entreprise ne se reproduisent plus. En effet, comme dans le cas de Margaux, ils peuvent se transformer en harcèlement moral. Mais ils peuvent aussi devenir un divertissement nuisant à l’implication et la productivité au travail.
Pierre conclu que pour stopper le fléau que constituent les ragots, il faut devancer le problème. Il commence alors par former les managers sur le harcèlement moral afin qu’ils s’impliquent dans leur rôle. Effectivement, dans les climats de préoccupation, ils sont chargés d’anticiper les questionnements des employés pour savoir les rassurer.
Pour continuer, il met en place une charte de bonne conduite qui n’accepte aucun ragot sur le lieu de travail. Les salariés voulant divulguer des commérages pourront être licenciés pour ce même motif. En effet, cela est puni par la loi. L’article L1152-1 du Code du Travail stipule qu’« Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »
En conclusion, nous devons agir contre le harcèlement moral en entreprise. Les ragots sont à surveiller, car ils peuvent avoir de graves conséquences sur la santé psychologique des salariés. Il est donc important de former ses collaborateurs afin de garder un climat social serein dans l’entreprise. Reverto vous propose un accompagnement sur la formation et l’information de vos salariés. Grâce à sa solution en réalité virtuelle, les personnes formées seront plongées dans une situation similaire au réel, avec une expérience en 360°.